Ministère de la Culture

Éphorie des Antiquités de la Canée

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Bains

Site archéologique d’Aptera

LES BAINS

Documenter les bains romains d’Aptera

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Les bains romains d’Aptera n’ont pas encore fait l’objet d’une étude approfondie. Leur taille suggère une augmentation de la population de la ville, une prospérité et un niveau de vie élevé. Partiellement fouillé, à un stade plus avancé, le « Bain I » (au nord de la citerne à trois nefs) est un exemple de l’apogée de la ville, lorsque de nombreux ouvrages publics ont été construits. L’interdépendance des citernes et des deux complexes de bains indique qu’ils ont été conçus en même temps.

En raison des multiples couches de réutilisation du site après l’époque romaine, et également du fait qu’il n’a pas été entièrement fouillé, l’image donnée par le bain est (Bain I) est confuse. Néanmoins, il est possible de tirer des conclusions définitives sur l’organisation et l’utilisation du site. Sur cette base, le Bain I peut être divisé, presque certainement, en deux parties : le côté est, composé de trois salles avec hypocaustes (A, B et E), et le côté ouest, composé de deux salles avec baignoires (H, I), d’une salle voûtée (IΔ), d’un couloir (K) et de trois salles au nord qui n’ont pas été entièrement fouillées (IA, IB et IΓ). Les deux zones sont divisées par trois couloirs (ΣΤ et ΙΕ, ΚΓ), où se trouvaient probablement des salles auxiliaires et des praefurnia (les fours utilisés pour chauffer les hypocaustes). Au sud des couloirs se trouve une petite salle voûtée (KA) qui n’a pas été fouillée. On peut cependant supposer qu’elle fait partie de la zone chaude, comme les trois autres salles, car les cavités dans la maçonnerie de moellons pour les tuyaux de chauffage mural (tubuli ou tegulae mamatae) sont visibles, de même que le conduit de cheminée.

Au nord du couloir se trouve une salle presque carrée avec un sol en galets (Δ), revêtu de marbre par endroits. Sa fonction est inconnue mais, selon les fouilleurs, il ne s’agissait pas d’une salle chauffée. Elle communique avec la Salle A par une double porte afin de minimiser les pertes de chaleur. Elle avait un toit en pente recouvert de tuiles, comme le montrent les tuiles de la couche de destruction et la trace du toit contre le mur de la Salle A. Elle a peut-être servi d’antichambre.

La Salle A a été entièrement fouillée. L’intérieur mesure 4,50 x 5,00 m, sans les niches. Le système de chauffage par hypocauste a été révélé, le plancher surélevé reposant sur de petits piliers de briques.

Une partie d’un linteau inscrit, provenant probablement de l’entrée principale du bain relié à la citerne à trois nefs, porte le nom d’un Athénien, probablement le bienfaiteur qui a financé la construction de l’édifice :

Οὐάρειος Λούκιος Λαμπάδις Ἀθ [ην]α[ῖο]ς το βαλ[α]νεῖον [ἐπο]ίε[ι]

Varius Lucius Lampadis l’Athénien a construit les bains.

L’inscription est datée de la première moitié du Ier siècle ou du début du IIe siècle de notre ère.

Le bain ouest (« Bain II »), qui était probablement aussi un bâtiment public, comprenait huit salles voûtées. Les fouilles n’ont pas suffisamment progressé pour que l’on puisse en savoir plus. Elles ont cependant révélé l’hypocauste d’une salle, une salle voûtée avec deux baignoires, le praefurnium, des conduits de cheminée et d’autres éléments. Ce bain était alimenté en eau par la citerne en forme de L, ce qui démontre l’importance de ces bâtiments dans l’aménagement de la ville romaine.

Les destructions importantes causées aux bains par un fort tremblement de terre sont clairement visibles, en particulier dans les salles du Bain I. D’après les informations dont nous disposons, nous savons qu’après la première destruction du bâtiment, vers 365 après J.-C., certaines des salles ont été grossièrement modifiées et réutilisées. Bien qu’ils n’aient pas été conservés dans la même mesure, les deux bains peuvent être considérés comme une seule unité au regard des possibilités de reconstruction et des informations qu’ils nous donnent. Les murs du Bain II sont mieux conservés, tandis que le Bain I (à l’est) est plus mal conservé mais présente un plan au sol plus clair, ce qui permet d’émettre plus d’hypothèses quant à son aménagement intérieur.

Les complexes de bains ne sont pas rares en Crète. Des bains de date similaire à ceux d’Aptera se trouvent à Gortyne, Eléftherna, Mýrtos, Makrygialós et Koufonísi.

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Lundi: 08:30 - 15:30
Mardi: Fermé
Mercredi-Dimanche: 08:30 - 15:30

Plein tarif: 4€
Tarif réduit: 2€

Megala Chorafia, Souda, Crète | 730 03 GR
2825033425 & 2821044418

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